Mes petites rubriques...

Les petits conseils induits par l'experience, au fur et à mesure qu'ils me viennent à l'esprit, induits par nos compagnons ou nos relations, et qui touchent à tous les domaines, c'est ici !

 

 

 Education versus conditionnement

Eduquez avec bienveillance votre cheval ou votre chien, développez son intelligence, proposez-lui toujours du nouveau sans répeter indéfiniment l'exercice lorsqu'il réussit, ou alors pas chaque fois : Il s'agit d'instruire, non de conditionner...

Un animal que l'on éduque est alerte, les yeux vifs, l'attention sur son leader, il guette le signal donné pour essayer d'y répondre avec joie et entrain, et il manifeste son plaisir lorsqu'il reçoit un encouragement à bien faire.

Un animal conditionné, même s'il réalise quelque chose d'extraordinaire, est mécanisé : son esprit n'intervient pas, il s'execute machinalement sans réflechir: Avez vous vu cette vidéo sur Facebook où un cheval effectue un "run" de barrel racing impeccable, sans son cavalier ? Certains trouvent ça magnifique, pour moi c'est triste à pleurer ... Voilà ce que je veux expliquer !

 

https://www.facebook.com/pegasebuzz/videos/386824798787458

 Le droit de dire "non"

,La plupart des "bipèdes de cheval" sont persuadés qu'il faut qu'ils soient envers et contre tout, l'unique décideur du binôme qu'ils forment avec leur monture ... A mon avis, pour des cavaliers d'exterieur, cela peut s'averer dangereux : Le cheval est plus à même d'apprecier les dangers que l'on rencontre dans les grands espaces, comme detecter un talus non stabilisé et refuser de s'y engager, ou ne pas vouloir franchir un passage de boue aspirante... Mon experience personnelle m'a plusieurs fois prouvé le bien-fondé de ce que j'avance : Un cheval d'exterieur ne doit pas être un esclave qui obéit à son leader aveuglément, mais un partenaire digne de confiance qui a aussi un avis motivé : La sécurité des deux en dépend ! Faites donc confiance à votre monture et accordez lui le droit de dire non ! Développez son esprit d'à-propos, ne l'abêtissez pas au nom du sacro-saint principe de dominance !

Et s'il n'est pas enthousiaste lorsqu'il vous voit arriver avec votre selle, c'est peut être qu'aujourd'hui il a mal à la tête, au dos ou au ventre, et qu'il ne peut pas vous le dire autrement ! Soyez ouverts et empathiques !

 Paddock-Paradise : Eden ou enfer ?

Le concept est né du constat que nos chevaux de loisirs subissent comme nous les dangers de la sédentarité : Géneralement, ils sont trop nourris, avec une herbe trop riche, ne bougent pas assez et manquent de motivation pour le faire. Un "paddock-paradise" est un vaste espace de vie, aménagé avec des points d'interêt (accès à l'eau, au foin, aire de roulage, abri, point haut d'observation...) éloignés le plus possible les uns des autres, et auxquels ils accèdent par des couloirs sensés augmenter leurs déplacements et donc stimuler leurs pieds et leur métabolisme. J'ajoute que les chevaux vivant en paddock-paradise n'ont géneralement plus accès à l'herbe, ils sont nourris au foin à l'année.

Voici à quoi cela devrait ressembler, dans l'idéal :

Malheureusement, nombreux sont ceux qui ne disposent que d'une faible surface, moins d'un hectare souvent, pour 2,3 voire plus de chevaux. Leur beau paradis ressemble rapidement à ça, à cause des intempéries, du pietinement, et de la faible longueur des pistes. Cela les amène rapidement à des frais non négligeables de drainage, dallage, terrassement etc...

Certains trouvent ce genre d'environnement stimulant, moi je le trouve tristounet, à la longue, si le cheval ne sort pas régulièrement... Ces pistes restreignent quand même la liberté...

De plus, ne jamais manger d'herbe, est-ce une vie pour un herbivore ? Pourquoi l'être humain est -il toujours aussi tranché dans ses choix et ses opinions ? Sans supprimer complètement l'accès à l'herbe, n'est il pas possible de le fractionner, de le réduire, selon les saisons et l'embonpoint, selon le travail et les besoins métaboliques ?

Le propriétaire, lui aussi, est un peu esclave de son choix : Il devra quotidiennement ramasser les crottins pour éviter de finir enseveli, remplir quotidiennement les divers filets à foin proposés sur le parcours, entretenir ses clôtures pour qu'elles soient toujours opérationnelles etc... 

A mon avis, sur ce sujet particulier, pour tout ce qui concerne les animaux, et dans la vie en géneral, la vérité est au milieu : A part de devoir gérer des fourbus chroniques ou des chevaux atteints de SME, laissez-les acceder à l'herbe haute montée en graine, au moins un petit moment tous les jours, trouvez leur des terrains inutilisés (communaux par exemple), des jachères ou des bois où ils peuvent fouiller pendant des heures, conservez vos prairies naturelles et appauvries, en oubliant les engrais et semis "d'herbe à vaches", montez les plus souvent, ou sortez les en main ou en pony, ça vous fera du bien à vous aussi ! L'ennui, la frustation, la répetition, tout cela use, à la longue...

 l'âge pour apprendre ?

A quel âge est-il judicieux de commencer à éduquer son poulain ? Dès la naissance, pensent les partisans de l'impregnation comportementale. Il s'agit, avant même que le poulain soit debout, de le soumettre à une série de stimuli (doigts invasifs dans tous les orifices, brossage avec une couverture, tapotements sur les sabots, pose du licol, maintien en position couchée etc...) destinés à s'imprimer dans son cerveau si réceptif à ce moment-là, et à faciliter toutes ces opérations pour plus tard.

Voilà quelque chose que je n'ai jamais pratiqué : Pense t-on au stress que subit le nouveau-né d'être ainsi "forcé", pense t-on que l'on s'immisce entre la mère et son petit ? Pense t-on que l'on peut faire quelque chose de travers, une erreur, un loupé, qui s'impregnera non moins profondément ?

D'ailleurs, avec le recul sur ces pratiques, on s'est rendu compte que les mères vivant dans de grands espaces "planquaient' leurs poulains pour les soustraire à l'éleveur, au lieu de les lui présenter fièrement, totalement en confiance. On s'est rendu comte aussi que les poulains impregnés se montraient par le suite des chevaux fuyants, agressifs ou d'une façon génerale, mal à l'aise avec l'homme, stressés, coliqueux.

 

Certains sont fiers de montrer leur foal de quelques jours accomplir un parcours de mountain trail ou du travail en liberté. Le grand Pat Parelli lui-même l'a pratiqué et enseigné.

Franchement, je ne suis pas fan ... Quand je vois ces grandes pattes fragiles et encore malhabiles je n'ai pas envie de leur faire prendre des risques dans des passages dangereux. Je n'ai pas envie que sa mère soit inquiète parce que le lien protecteur est encore tellement fort et qu'on la sépare de sa merveille, je n'ai pas envie que le poulain ait envie de me fuir quand il me voit arriver, parce que c'est encore trop tôt...

https://www.facebook.com/Horseofyordreams/videos/526447751367747

Pour ma part, je prefère leur laisser profiter des premiers moments de leur jeune vie baignés par l'amour surprotecteur de leur maman, et leur donner, de notre part d'humains, de douces caresses et de petits moments privilégiés, sans rien leur demander  en retour, pour qu'ils apprennent à nous attendre et à nous apprécier.

Vers deux mois de vie, on peut leur apprendre à porter un petit licol et à ceder à la pression, puis à marcher en main autour de Maman, tout doucement, dans leur environnement, sans esbrouffe, sans stress et sans manfestation d'ego ! Puis viendront les balades dehors, en suivant Maman montée...Que du bonheur !

Le choix d'une discipline

Je vous le dis comme je l'ai constaté maintes fois : Le meilleur moyen de se régaler avec un cheval ou un chien, est de pratiquer une activité que ce dernier apprécie, et non pas celle que vous avez choisie pour votre couple et qu'il ou elle ne peut pas supporter... 

 

Regardez cette video : El Domador De Caballos · Pistolas - Bing video

 

On voit bien que Pistoles est un cheval sensible, que ses propriétaires le destinent à une discipline equestre assez violente et virile qui ne lui convient absolument pas, qu'il se rebelle, qu'ils sont à des années-lumières de le comprendre, qu'ils mettent en doute le travail du chuchoteur, que Pistoles s'en remet à Martin, et que dès que Martin aura rejoint d'autres cieux, le calvaire de Pistoles reprendra : Tout ce que je veux vous dire est contenu dans cette video qui me bouleverse : Combien de Pistoles dans le monde equestre ?  

Le comportement rebelle d'un cheval est souvent le signe de son malaise, voire de son desespoir, pas de son mauvais caractère...

Les idées reçues

Le monde du cheval est farçi d'idées toutes faites que l'on se transmet depuis des lustres, et qui se revèlent souvent fausses. Exemples : La corne blanche est plus fragile, les juments sont difficiles à monter, les ânes et mulets sont plus intelligents que les chevaux (Au secours : Celle-là, je ne peux plus la supporter!) les chevaux noirs ont un caractère plus difficile que les autres, il ne faut pas donner d'avoine, ça les excite, etc etc...

Dans ce domaine comme en toute chose, il est bon d'évoluer et de se faire sa propre opinion, non ?

 Sachez choisir votre instructeur

Certains enseignants vous écrasent de leur savoir, de leur expérience, de leur superiorité : Tout en vous donnant une honnête formation, il vous font bien comprendre que vous n'arriverez jamais la hauteur de leur auguste cheville... Insensiblement, ils vous briment et tuent dans l'oeuf votre confiance en vous. Le poids de leur regard, leur possible jugement, vous écrase...

Fuyez, liberez vous de ce lien, tournez-vous vers quelqu'un qui vous amènera à reveler le meilleur de vous même, qui sera fier de vous et de son enseignement quand vous dépasserez son propre niveau, si cela doit arriver !

 Le "cheval assurance-vie"

Voici une expression très à la mode, que je ne peux plus entendre : Untel vend un "cheval assurance-vie", une mère de famille cherche un "cheval assurance-vie" pour elle et ses enfants... Non mais stop ! C'est oublier complètement l'investissement humain indispensable pour avoir "un bon cheval" : Achetez-vous donc un vélo, les Gars, si vous ne voulez pas faire le moindre effort ! Un cheval est un être vivant qui, au delà de sa gentillesse et de son tempérament froid, a besoin d'un bipède qui le rassure, lui donne confiance et l'incite à donner le meilleur de lui-même. Il n'est pas affranchi d'une réaction soudaine de frayeur, d'un mouvement de mauvaise humeur du à une erreur de son cavalier, à une incompatibilité d'humeur entre les 2, à une douleur, à un mauvais souvenir, ou que sais-je encore...Un minimum de participation de l'humain dans la construction d'une relation solide et respectueuse est indispensable, un minimum de compétence aussi, même si, c'est vrai, certains chevaux vous laissent accéder à cette relation indispensable plus facilement que d'autres... Parlons plutôt de cheval au tempérament froid, pas trop réactif, calme etc... ce qui sera plus conforme à la réalité, et laissera la part normale d'imprevu toujours susceptible d'intervenir dans son comportement, à son cavalier de savoir gerer ça !

 Le diktat de la mode

Notre univers de prédilection n'échappe pas aux modes et à leurs absurdités... Plutôt que de vous précipiter sur telle race dont tout le monde parle et que tout le monde veut, demanez-vous quelle est votre véritable compétence équestre, quel milieu de vie vous allez offrir à ce cheval, (ou à ce chien),quelles activités vous allez partager avec lui etc, et choisissez la race la plus adaptée à ces différents critères... Ne choisisez pas telle selle parce qu'elle est belle, tel enrênement ou mors parce qu'on en parle dans la presse spécialisée ou sur internet, mais parce que ce matériel convient à votre monture. Soyez vous même et suivez vos propres envies, votre propre chemin, c'est ça qui vous rend unique !